Portrait d'un dauphin de cœur.
Nom / prénom
Latocha Vladimir
Surnom
Latoche
As-tu nagé ? Spécialités ?
Brasseur, 50 et 100m brasse. Pas réussi à percer sur 100m dos.
Ton moment de gloire ?
Je gagne la finale B du 100B à Atlanta, à la ligne 8. Mais j’ai un souvenir plus fort de la finale du 100B qualificative aux même JO, une belle course à Dunkerque où Jean-Louis Tourenq (le président du TOEC d’alors) m’a comparé à une mobylette en pleine accélération quand j’ai fait un 2ème 50 qui a laissé les nageurs de 200 derrière. Et, pour ceux qui connaissent, il y a eu cette splendide tête de cheval en terre cuite reçue en récompense pour mon titre… je me souviens encore de ma tentative ratée de la jeter par-dessus la palissade d’un chantier, elle a ralenti tout près du sommet de la palissade de 4m de haut et est revenue vers nous. Vincent Gardeau n’a rien pu faire pour la rattraper et elle s’est écrasée en petits morceaux sous nos rires. Comme quoi les grands podiums ne pèsent pas lourd à côté de ce genre de souvenirs idiots.
ta vie aujourd'hui ?
Je jongle entre deux activités : d’une part, après deux ans au Japon, je suis universitaire depuis 2003 (maître de conférences en mathématiques à l’Université de Lorraine et directeur de l’IREM de Lorraine) ; et en parallèle, j’ai une activité libérale (praticien de méthode Feldenkrais, qui est une pratique corporelle qui améliore la sensibilité et la coordination). Je vis à Nancy pour l’instant mais je compte bouger plus, avec l’envie de développer fortement la partie Feldenkrais.
Tes engagements divers ?
J’ai siégé neuf ans au CA de Feldenkrais France (l’asso nationale des praticiens), dont quatre ans président. C’était instructif et passionnant. A présent, c’est plutôt en tant que praticien que je me sens utile, je contribue modestement à une société où la finesse et la richesse de sensation sont incarnées. A l’heure où Elon Musk et Mark Zuckerberg nous transforment en zombies, ça me plaît d’avoir choisi le camp du vivant (comme c’est grandiose, n’est-ce pas ?).
Tes pratiques sportives actuelles ?
J’ai pratiqué 15 ans d’Aïkido, dont deux ans au Japon, c’était une aventure géniale dans laquelle j’ai transposé des choses venant de la natation. Mais je n’ai jamais vraiment trouvé d’endroits en France où me régaler alors j’ai arrêté et, ô surprise, je suis revenu progressivement dans les bassins. Je nage deux à trois fois par semaine et j’apprécie de traverser de bonnes séries un peu dures, mais sans aller au max du max avec des objectifs en compétition. J’appelle ça la « natation sportive de plaisir ».
Quelles sont les valeurs développées durant ta période de nageuse te servent le plus dans ton quotidien ?
La patience pour mener des projets sur un temps long. Parfois c’est difficile parce qu’il m’arrive de douter, mais il y a des choses qui réclament des constructions et des améliorations qui durent des années. Un autre aspect que j’attribue à la natation est qu’on fait facilement la différence entre débutant, intermédiaire et avancé. Quand je progresse en marketing, je ne me fais pas croire que je suis expert alors que je ne suis que débutant éclairé. Pour les nageurs et nageuses, je crois que c’est l’évidence, on a eu l’habitude de voir le chrono dire clairement où on en était et j’ai trouvé ça très reposant.
Ta devise ?
Quand il m’arrive une tuile, je me dis que c’est sûrement très bien, mais que je ne sais pas encore pourquoi.
Ton regard sur le sport de haut niveau aujourd'hui ?
Je suis admiratif des progrès que beaucoup de disciplines ont fait. On voit bien que le savoir-faire des entraîneurs et des préparateurs sportifs est encore plus pointu qu’il ne l’était. Par contre, même si je n’étais pas fêtard à l’époque, je trouve qu’il y aurait une place pour un grain de folie. Même si j’étais introverti, j’ai toujours apprécié de voir les arsouilles du TOEC et leurs rigolades. A présent, j’ai l’impression que tout est un peu sérieux mais c’est aussi l’époque qui veut ça. Bref, un zeste de déglingo me ferait chaud au cœur.
Pourquoi avoir adhéré aux Dauphins de cœur ?
Parce que le projet est humain, vivant et chaleureux. J’ai vraiment aimé les annonces du début, où l’on disait que plein de gens s’y retrouveraient, des gens qui n’ont jamais cessé de s’aimer comme des gens qui se sont brouillés mais font la paix et retrouvent la joie d’être ensemble. Progressivement, je vois l’asso comme une place de village où chacun et chacune vient avec le cœur ouvert et où l’on trouve une convivialité nourrissante. La première fête dans les Baronnies était une superbe réussite, je trouve. Un peu parce que c’était les Baronnies, certes, mais aussi parce qu’on y a retrouvé tous ces gens géniaux avec une ambiance chaleureuse.
La question que tu aurais aimé que l’on te pose ?
Alors Latoche, toujours aussi con ?
La réponse à la question que tu aurais aimé que l’on te pose ?
Tous les jours un peu plus !
Comments