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QUE DEVIENS-TU ?

 


Portrait d'un dauphin de cœur.

Nom / prénom

Pélissié Marion


Est-ce que tu avais un surnom ?

Non, pas à ma connaissance.


Ton Club et ta spécialité ?

Enfant, j’habitais le même quartier que les Delord. Mon père souhaitait

que nous apprenions à nager les 4 nages, mon frère et moi. Nous avons

suivi Pascal et Jacquie au Stade Toulousain Natation. J’y suis restée

jusqu’à mes 16 ans, avant de faire quelques années aux Dauphins du

TOEC. J’ai arrêté très rapidement quand je suis partie faire ma licence

en droit à Montréal à l’âge de 20 ans.

Mes distances : 200 et 400 NL. Après avoir passé le bac en sport-études

au Lycée Raymond Naves, l’entrée à la fac de droit ne me permettait

plus de nager suffisamment pour prétendre améliorer mes performances

de manière significative. Je nageais uniquement pour participer aux

interclubs, en ayant la chance de m’entraîner le midi à Léo Lagrange

avec le groupe haut niveau en tant que partenaire d’entraînement

d’Aurélia Kempf-Ayrinhac. Lucien et Baralou avaient identifié que ma

présence contribuait à sa motivation.


Ton Meilleur souvenir de Nageuse ?

Je n’ai pas de souvenir précis mais je pense que les interclubs avec le

Stade Toulousain ou avec les Dauphins du TOEC reste ma compétition

préférée. L’ambiance avec les déguisements et le fait de faire partie d’un

groupe m’ont toujours plu.



Ta vie aujourd’hui ?

Je vis à Toulouse en couple avec Martin que j’ai rencontré dans un club

sportif à Graulhet où nous passions notre brevet de pilote de planeur.

Nous n’avons pas d’enfants, une vie professionnelle bien remplie avec,

dès que nous le pouvons, des escapades dans la campagne tarnaise,

en montagne ou au bord de l’océan.


Pourrais-tu nous donner plus de détails sur ton activité professionnelle ?

Après un DESS en droit du travail à Toulouse, j’ai enchaîné sur un DESS

en Droit et d’Économie du sport à Limoges. Grâce à ces formations, j’ai

pu intégrer rapidement des clubs sportifs professionnels. En 2005, j’ai

postulé au regroupement des entraîneurs de rugby, TECH XV, qui à

l’époque était basé à Paris dans les locaux de la Ligue Nationale de

Rugby.

Au-delà du rôle premier d’un syndicat, qui est l’accompagnement

individuel des adhérents et la négociation de conventions collectives,

TECH XV, par l’intermédiaire de son président ou de ses élus, siège au

sein des instances du rugby que sont la LNR et la FFR. Mon rôle est de

recueillir le positionnement des adhérents et d’assister mes élus sur des

questions qui peuvent être sportives, règlementaires, mais aussi

relatives à l’évolution des métiers et des compétences associées.

Avec TECH XV, j’ai donc la chance de toucher à beaucoup de sujets et

d’avoir des missions variées : faire la tournée des clubs, sensibiliser les

futurs membres de l’encadrement sportif sur leurs droits et devoirs,

accompagner un entraîneur qui négocie son contrat ou se fait licencier.

Tout cela en ayant le plaisir d’aller voir quelques matchs.



Est-ce que ton passé d’ancienne nageuse, de sportive, t’aide dans ta mission professionnelle ?

Quand tu travailles dans une petite structure, nous sommes 6 salariés,

qui plus est un syndicat (qui pour certaines personnes est un gros mot),

il faut de la pugnacité et de la résilience. Je ne compte plus le nombre de

réunions où j’ai essuyé des refus ou des fins de non-recevoir. Mais pas

question d’abandonner… quel plaisir de défendre un sujet puis de voir la négociation finalement aboutir ; Quelle satisfaction de recevoir les remerciements d’un adhérent reconnaissant du conseil apporté !


Est-ce que tu retrouves des similitudes entre le monde de l’Ovalie et de la natation ?

Des similitudes oui, mais qui ne sont pas l’apanage de l’Ovalie ou de la

Natation. Nous les retrouvons dans le monde associatif au sens large :

l’engagement de personnes, souvent bénévoles, qui souhaitent

transmettre un savoir, éduquer, faire progresser.


Est-ce que tu considères que la natation, a développé en toi certaines valeurs ? Si c’est le cas, est-ce qu’elles te servent dans ton quotidien ?

Sans aucun doute : la détermination et la rigueur.


Quel est ton regard sur le sport de haut niveau en France ?

Malgré la réussite de Paris 2024 au niveau organisationnel, j’ai un regard

plutôt mitigé sur les résultats de l’équipe de France Olympique et plus

encore sur l’héritage pour le sport et pour le sport de haut niveau. Je

crains le désengagement de l’État et des collectivités territoriales

maintenant que les jeux sont passés et je m’interroge sur le rôle de

l’Agence Nationale du Sport, son avenir et sa nécessaire orientation.

(développement ou haute performance).

J’ai une meilleure connaissance du sport professionnel qui contribue aux

résultats des équipes de France de sports collectifs et je suis assez

inquiète des difficultés rencontrées actuellement. Économiquement,

nous constatons depuis quelques mois, le retour de difficultés

financières et de liquidations judiciaires, contrecoup de la période Covid

et de l’inflation qui touchent la France et donc le tissu économique et les

partenaires des clubs. Malheureusement, un club qui liquide au-delà des

conséquences sur l’emploi peut entraîner la disparition de la pratique sur

un territoire.


Par ailleurs, au regard des projections budgétaires de l’État et des

collectivités territoriales pour 2025 et les années suivantes, le sport dit

de masse dans les clubs associatifs - le vivier du sport de haut niveau et

du sport professionnel - va certainement être la mesure de restriction de

subventions.


Tes pratiques sportives actuelles, tes moments de détente ?

Quand je ne suis pas en déplacement, je profite de ma pause déjeuner

pour me rendre dans une salle de sport à côté du bureau qui propose

des séances en petits groupes, allant du cross training au Yoga. Je

retrouve dans ces moments de la convivialité et un encadrement de

qualité. Côté mental, je tricote un petit peu tous les jours depuis une

dizaine d’années. Le côté méditatif de cette pratique me permet de me

détendre mais aussi de faire le tri dans mes idées. Le moment le plus

propice est au retour de plusieurs jours de réunion, dans l’avion, où la

fatigue et le nombre de sujets à traiter pourraient me submerger. Une

heure de tricot et les idées deviennent plus claires… puis la satisfaction

d’avoir créé quelque chose de mes propres mains.


Ta devise ?

Jamais sans mon tricot.


Pourquoi avoir adhéré aux Dauphins de cœur ?

Pour le partage et l’entraide. En effet, c’est quelque chose que j’ai

découvert avec le rugby, et maintenant nous l’avons dans la natation

grâce aux Dauphins de cœur. Mais aussi, l’envie de reprendre contact

avec des personnes perdues de vue et de rencontrer de nouvelles

personnes. La richesse de cette association est de regrouper des

personnes de plusieurs générations et de toute la France.


La question que tu aurais aimé que l’on te pose ?

Si tu avais joué au rugby, tu aurais joué à quel poste ?


La réponse à la question que tu aurais aimé que l’on te pose ?

Talonneur !!! Car c’est lui qui est au cœur de la mêlée et du combat.

C’est mon ancien président, Alain Gaillard, ancien entraîneur du Castres

Olympique et de l’ASM qui un jour m’a dit en sortant de réunion de

négociation : « si tu avais joué au rugby, tu aurais été talonneur ».

Venant de lui, toujours proches de ses avants, c’est un sacré

compliment.

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